Bashung_1

Mon humeur musicale du moment :
"When the lights go down"
Prince (1999)
  

dimanche 28 août 2011

Gracias a la vida...

                                                                 
                                                                  A deux petites libellules zébrées...
          Merveilleuse Mercedes Sosa...

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné deux étoiles
Et quand je les ouvre
Je distingue parfaitement
Le noir du blanc
Et dans le large ciel
Son fond étoilé
Et dans la foule
L’homme que j’aime

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné le son
Et l’alphabet

Avec lui, les mots
Que je pense et déclare
 
"mère, ami, frère"
Sont la lumière qui illumine
Le chemin de l’âme de celui que j’aime

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné la marche
De mes pieds fatigués
Avec eux j’ai marché
Villes et flaques d’eau
Plages et déserts, montagnes et plaines
Et ta maison, ta rue et ta cour intérieure

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné le cœur
Qui agite son cadre
Quand je regarde le fruit
Du cerveau humain
Quand je regarde le bien si loin du mal
Quand je regarde le fond de tes yeux clairs

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné le rire
Et m’a donné les larmes
Ainsi je distingue le bonheur du regret
Les deux matériaux qui forment mon chant
Et votre chant qui est le même chant
Et le chant de tous qui est mon propre chant

Merci à la vie
Merci à la vie
Merci à la vie 

vendredi 26 août 2011

Les petits enfants de Bashung


Les reprises des chansons de Bashung sont nombreuses, j’en ai déjà un peu parlé ici. Quelques unes sont réussies, d’autres moins, chacun ses goûts et ses motivations finalement.
Une très belle version, discrète et personnelle de Martin Seigneur, jeune "troubadour moderne". 
Il reprend "Les petits enfants" (Bashung/Tardieu), un texte poétique, mystérieux et déroutant. Moi, j'aime beaucoup :

Pour connaître un peu mieux Martin Seigneur et sa musique, cliquer ici.

Et la version originale par Bashung (album Roulette Russe) :



vendredi 19 août 2011

Le groove de Bibi Tanga and the Selenites


E la nave va... 
Pour essayer d’atténuer un peu les chagrins, les soucis, les tristes nouvelles, rien de mieux qu’une soirée entre amis ou en famille, un concert magnifique, une balade au bord d’un lac, dans une forêt ou un chemin de campagne, peu importe, les "thérapies" sont nombreuses. 
En ce qui me concerne, la musique et surtout les concerts, ont une place importante, voire primordiale, on l’aura peut-être déjà un peu compris ! En y ajoutant un zeste de "carpe diem" et une bonne dose de "aimons-nous vivants", j'essaie d'avancer lorsque le blues m'envahit...

Chaque été, la ville de Genève nous offre des concerts gratuits dans un magnifique parc surplombant le lac Léman. Le choix des styles musicaux est très varié, certains artistes sont connus, d’autres moins et nombreuses sont les surprises, les découvertes et les coups de cœur. J’attends chaque fois la programmation avec impatience, je ne suis jamais déçue…
Parmi les concerts vus cette année dans ce parc idyllique, mon coup de cœur musical sera pour celui auquel j’ai assisté mercredi soir, Bibi Tanga and the Selenites.



Tous les ingrédients étaient réunis pour que je passe une soirée délicieuse, un ciel étoilé et d’une couleur bleue devenant de plus en plus intense, sans le moindre nuage et une température enfin douce et estivale.
Devant la scène, j’ai dansé, me laissant transporter par cette musique funk from Africa, les yeux rivés sur ces musiciens d’exception et sur le chanteur, Bibi Tanga, au charisme et au sourire envoûtants…
Et puis, à mon grand bonheur, pendant les rappels, le groupe a repris "Move on up", un morceau du regretté et merveilleux Curtis Mayfield et ça a fait tilt dans ma tête, la voix soyeuse de Bibi Tanga fait bien partie de cette même famille musicale. 
Qu’il chante en anglais, en sango ou en français, sa musique soul est intensément chaleureuse et nous réconcilie avec la vie...

Encore une histoire de lune...

A voir ou à revoir sur scène de toute urgence ! 
Son deuxième album, "Dunya" (le monde), est un bijou, on peut l'écouter sur son myspace: http://www.myspace.com/bibitanga ou l'acheter, c'est encore mieux...

jeudi 18 août 2011

L'âme du poète Allain Leprest


                                                                                                                               Photo : JM Vignau
Ce lundi disparaissait Allain Leprest.
A 57 ans, en plein milieu de cet étrange été, le poète, l'amoureux des mots, l'artiste engagé et écorché de la vie, a choisi d'en finir, de quitter cette terre et le monde des humains qu’il a si bien décrit, emportant avec lui ses poèmes pas encore écrits.
Admiré et encensé par de nombreux artistes, mais méconnu du grand public, il chantait et écrivait ses vers depuis bien longtemps pourtant.
J’ai à peine eu le temps de le connaître malheureusement, à travers son dernier album sorti en 2008, "Quand auront fondu les banquises" et ensuite avec un album plus ancien, "Voce a mano" avec Richard Galliano, mais je n’ai pas encore fait le tour de tout son répertoire.
Je n’ai jamais pu le voir en concert; trop tard, je ne le verrai jamais sur scène jongler avec ses mots et danser avec ses mains, le funambule s'est envolé...


Ses textes sont magnifiques et je me souviens que mes larmes ont coulé la première fois que j'ai entendu sa voix profonde et éraillée dans "Arrose les fleursou "J'habite tant de voyages" qu'il chante avec Jamait...
Il y a quelques années, certains artistes de sa famille de coeur ont repris ses chansons, sur scène en sa présence et ont enregistré 2 albums (Chez Leprest vol.1 et Chez Leprest vol. 2).
Depuis quelques jours, la presse est dithyrambique et les hommages sont nombreux. Tant mieux, il le mérite bien sûr, mais je trouve assez triste qu’il faille attendre qu’un poète disparaisse pour qu’il soit connu et reconnu de tous...
Un hommage a attiré mon attention, simple et émouvant, Baptiste Vignol publie sur son blog une lettre qu’Allain Leprest lui avait écrite suite à une question qu’il lui avait posée : 
- Quelles sont vos 10 chansons préférées, celles que vous auriez aimé écrire ? 
On peut lire sa réponse ici.
Mais l'histoire ne peut pas s'arrêter là et les paroles d'une chanson de Charles Trenet résonnent dans ma tête depuis lundi soir...

Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leur âme légère court encore dans les rues

Et je souhaite que ces mots résonnent sans fin et que tous les humains de notre terre qui ne connaissent pas encore Allain Leprest auront la curiosité de l’écouter et d’aller lire ses textes.
Il sera inhumé mardi prochain à 16h à Ivry, dans le Val de Marne où il vivait. Tout près du parc de la Courneuve où il a souvent été invité à la fête de l’Humanité et pas très loin de la terre de son enfance à Mont-Saint-Aignan.
A ce même moment, une bougie éclairera symboliquement un petit coin de mon bureau.

Nu, le torse nu
Je voudrais qu'on m'inhume
Dans mon plus beau posthume
*** Pacifiste inconnu ***
Repose en paix, Allain avec deux ailes et un grand A
Et nous, nous continuerons à arroser les fleurs, 
c'est promis...

dimanche 7 août 2011

Mes vacances au bord de la mer


Et n’en déplaise aux Négresses vertes, je ne me suis pas tout à fait retrouvée dans leurs mots quand ils nous chantent Voilà l'été, j'aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s'éclaircit ni dans les paroles de Michel Jonasz lorsqu'il nous dit que sur la plage pendant des heures, on prenait de belles couleurs...

Cette année, l'été est un peu particulier et, par moments, ressemble plutôt  à un automne précoce et à cette chanson signée Serge Gainsbourg, écrite pour Petula Clark en 1965 et reprise par Jane Birkin, avec les Négresses vertes justement :


Alors, pour mes vacances au bord de la mer (ou plutôt au bord de l’océan Atlantique), même si le mois de juillet ressemblait certains jours à un mois de novembre, peu importe, parce que de toute façon, j’aime l’océan par tous les temps, en toute saison, marée haute, marée basse, ciel azur ou menaçant. 
Le décor change sans cesse, rien n’est jamais pareil au bord de l'océan et quand la mer se retire, cache ses rouleaux (Bashung, hé oui, encore lui...), moi je ne m'ennuie pas du tout...
Parce que finalement, patauger dans les flaques d'eau, suivre des yeux les cerfs-volants tourbillonnant dans les airs, écouter le bruit des vagues se briser sur les rochers, laisser le vent siffler dans mes oreilles et s’emmêler dans mes cheveux, voir le soleil disparaître derrière la ligne d'horizon offrant une multitude de somptueuses couleurs au ciel ou flâner sur des plages infinies et désertes avec mon ciré jaune, moi, j’adore ça…


 






  






vendredi 5 août 2011

Balbino Medellin, le gitan de Paname


Belle découverte musicale il y a quelques mois, grâce à mon frère, de Balbino Medellin que j’espérais voir en première partie du concert de Bernard Lavilliers en mars dernier à Paris. 
Raté, il n’y était pas ce soir là, déception…
Sous ses (faux) airs de loubard, les bras tatoués et la voix rocailleuse, Balbino Medellin nous emmène, au son de l'accordéon et avec sa guitare teintée de couleurs gitanes et espagnoles, dans l’univers de ceux que moi j’appelle les écorchés de la vie, en nous racontant leur histoire (peut-être un peu la sienne, peut-être un peu la nôtre...) de manière fraternelle, onirique et poétique. 
Et il frappe fort. 
Ses mots transpercent l’âme.
Deux albums à son actif que je conseille vivement d’écouter : Gitan de Paname, sorti en 2006 et Le soleil et l’ouvrier, sorti en 2008. En voici trois extraits :

"Le vent nous rattrape" (Le soleil et l’ouvrier)


"Barcelona" (Gitan de Paname)

"Qui s'en souvient" (Le soleil et l’ouvrier)

Et puis, Balbino Medellin a participé à l’album Les Animals de Mano Solo en y interprétant avec lui "Barrio Barbes" et aussi "Bien roulée" dans l'excellent album Plein du monde de Bratsch. 
Faisant souvent les premières parties de Bernard Lavilliers, ils ont chanté ensemble sur scène "Les mains d’or".
Je ne désespère pas de voir Balbino Medellin en concert d’autant plus que j’apprends qu’il va sortir un troisième album en septembre prochain (produit par Lavilliers) et qu'il viendra tout près de chez moi, en première partie de Lavilliers, au Château Rouge d'Annemasse en novembre prochain...
Deux belles nouvelles, j’en reparlerai sûrement ici.
Pour terminer, une magnifique version d'"Avec le temps" de Léo Ferré revisitée façon gitan de Paname :