Bashung_1

Mon humeur musicale du moment :
"When the lights go down"
Prince (1999)
  

dimanche 26 août 2012

La storia siamo noi - Francesco De Gregori


C’est en découvrant récemment une vidéo incroyable (que l’on peut voir en cliquant ici) qui nous raconte en 2 minutes l’histoire de l’humanité avec ses beautés et ses tragédies, et peut-être aussi en entendant la nouvelle de la mort de Neil Armstrong, que les souvenirs d’une petite fille ébahie devant ces images lunaires et irréelles sont remontés à la surface.

M’est alors revenue en mémoire une magnifique chanson de Francesco De Gregori, autre grand cantautore italien et ami de Lucio Dalla.
"La storia siamo noi". 
Oui, l’histoire, c’est nous…


Album : Schacchi e Tarocchi (1985)

La storia siamo noi, nessuno si senta offeso
L'histoire, c'est nous, que personne ne se sente offensé
Siamo noi questo prato di aghi sotto il cielo
Nous sommes ce champ d'aiguilles sous le ciel

La storia siamo noi, attenzione, nessuno si senta escluso
L'histoire, c'est nous, attention, que personne ne se sente exclu

La storia siamo noi, siamo noi queste onde nel mare

L'histoire, c'est nous, nous sommes ces vagues sur la mer
Questo rumore che rompe il silenzio

Ce bruit qui rompt le silence

Questo silenzio così duro da raccontare
Ce silence si dur à raconter

E poi ti dicono : "Tutti sono uguali, tutti rubano alla stessa maniera"
Et puis, ils te disent : "Tous sont égaux, tous volent de la même façon"
Ma è solo un modo per convincerti
Mais c'est seulement une manière pour te convaincre 


A restare chiuso dentro casa quando viene la sera
De rester enfermé chez toi quand vient le soir
Però la storia non si ferma davvero davanti a un portone

Pourtant, l'histoire ne s'arrête pas vraiment devant un portail
La storia entra dentro le stanze e le brucia

L'histoire entre dans les pièces et elle les brûle
La storia dà torto o dà ragione
L’histoire donne tort ou raison
La storia siamo noi, siamo noi che scriviamo le lettere
L'histoire, c'est nous, c'est nous qui en écrivons les lettres
Siamo noi che abbiamo tutto da vincere o tutto da perdere
C'est nous qui avons tout à gagner ou tout à perdre

E poi la gente (perchè è la gente che fà la storia)
Et puis, les gens (car ce sont les gens qui font l'histoire)
Quando si tratta di scegliere e di andare
Quand il s'agit de choisir et d'y aller
Te la ritrovi tutta con gli occhi aperti

Tu les retrouves tous avec leurs yeux ouverts
Che sanno benissimo cosa fare
Qui savent très bien quoi faire

Quelli che hanno letto milioni di libri

Ceux qui ont lu des millions de livres
E quelli che non sanno nemmeno parlare
Et ceux qui ne savent même pas parler
Ed è per questo che la storia dà i brividi

Et c'est pour cela que l'histoire donne des frissons
Perchè nessuno la può cambiare
Parce que personne ne peut la changer

La storia siamo noi, siamo noi padri e figli
L'histoire, c'est nous, nous sommes pères et fils
Siamo noi, "Bella Ciao", che partiamo

C'est nous, "Bella Ciao", qui partons
La storia non ha nascondigli

L'histoire n'a pas de cachettes
La storia non passa la mano

L'histoire ne passe pas la main

La storia siamo noi
L'histoire, c'est nous
Siamo noi questo piatto di grano
Nous sommes ce plat de grains

 Venise 1959 – Willy Ronis

Et puis, de manière plus personnelle, une autre chanson fait partie de mon histoire à moi. Elle a été créée par Gualtiero Bertelli en 1977 et reprise de façon divine par Francesco De Gregori et Giovanna Marini en 2002 (album Il fischio del vapore).

La particularité de cette très belle chanson d’amour sur fond politique est qu’elle retrace un peu l’histoire des miens et qu'en plus, elle est chantée en dialecte vénitien, le dialecte de mes parents, la langue de mes racines, de là d'où je viens, que je parle un peu et comprends très bien.
Alors même si, comme le chante Maxime Leforestier, "être né quelque part c’est toujours un hasard" et "qu’on ne choisit pas ses parents ni sa famille", je bénis le hasard et tous les mystères de la vie de m’avoir fait naître dans cette famille là que je ne voudrais échanger pour rien au monde…
Oui, l’histoire, c’est nous…

A mes parents, ma sœur et mon frère
"Nina ti te ricordi" (Nina, tu te souviens)




mercredi 15 août 2012

Quand Amélie-les-crayons chante Allain Leprest







Arrose les fleurs
(Allain Leprest/Romain Didier)





 "J’imagine un jardin où nos pas se promènent"




* * *
Une pensée vers les étoiles...


samedi 4 août 2012

L'Afrique de Fatoumata Diawara



Un coup de cœur pour le premier album de Fatoumata Diawara, "Fatou", que je découvre en ce moment.

Elle fut la sorcière Karaba de la comédie musicale Kirikou, que j’avais vue à Paris il y a quelques années.
Pourtant pas du tout friande de ce genre de spectacle, j’avoue que j’avais adoré celui-ci, musicalement et pour l’originalité de la mise en scène haute en couleurs. Une marionnette représentait Kirikou enfant et les marionnettistes faisaient partie intégrante du spectacle, j’ai encore aujourd’hui la chanson de Kirikou en tête…
Délivrée, grâce à Kirikou et son pouvoir magique, du sort qu’on lui avait jeté, Karaba la sorcière était redevenue princesse…

Dans ce premier album, la belle Fatou nous embarque de sa voix délicieuse dans son Afrique de l’Ouest. Une ambiance de musique traditionnelle africaine teintée de kora et de percussions, mêlée à quelques notes de blues et de jazz. Elle en a écrit les textes et composé la musique.


Fatou nous parle d’amour et d’indulgence et ses textes sont engagés. Elle défend la cause des femmes en dénonçant les mariages forcés et l’excision, "ils ont coupé la fleur qui faisait de moi une femme" (Boloko), la cause des enfants que l’on vend ou que l'on maltraite et revendique le droit à la différence. Elle raconte aussi le parcours, qui peut aller parfois jusqu’à la mort, des gens qui quittent la terre où ils sont nés en rêvant d’une Europe accueillante (Clandestins)

Fatoumata Diawara est une véritable princesse et j’espère avoir le bonheur de pouvoir la découvrir sur scène prochainement près de chez moi.