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vendredi 14 janvier 2011

El camino



Caminante, son tus huellas el camino
Y nada mas
Caminante, no hay camino
Se hace camino al andar
Al andar se hace camino
Y al volver la vista atras
Se ve la senda que nunca
Se ha de volver a pisar
Caminante, no hay camino
Sino estelas en la mar

Antonio Machado

Chant XXIX Proverbes et chansons



Toi qui marches, ce sont tes traces qui font le chemin
Rien d'autre
Toi qui marches, il n'existe pas de chemin
Le chemin se fait en marchant

En marchant on fait le chemin

Et en regardant en arrière

On voit le sentier que jamais

On n'empruntera à nouveau
Toi qui marches, il n'existe pas de chemin

Si ce n'est des sillages dans la mer







5 commentaires:

Anonyme a dit…

Il est beau le chemin d'antonio Machado, il me rappelle Le pays où l'on arrive jamais d'André Dhôtel, je ne sais pas si vous vous souvenez, qui évoque l'errance, le voyage initiatique, la quête de soi, la part de mystère absolu. Merci +++ Pao, bises, Corinne

lo a dit…

J'aimerais faire preuve d'éloquence mais après avoir laissé tourner ton petit texte dans ma tête ces derniers jours, je n'ai que ceci qui me vienne à l'esprit :
"Sommes-nous le chemin ?"
Curieuse j'ai Googleïsé André Dhôtel après la lecture du commentaire de Corinne, et j'ai trouvé cette citation extraite de 'Rhétorique fabuleuse' :
' Dès qu'il a placé le premier pas sur la route, le pèlerin sait qu'il se perd dans le monde, et qu'à mesure qu'il avancera il se perdra de mieux en mieux'.

Et puis ça m'évoque aussi un passage de 'Sommeil' d'Haruki Murakami que j'ai lu hier soir où à l'heure des bilans une femme fait le point sur sa vie et dit ceci :

... 'De temps en temps je me demandais : mais quel genre de vie est-ce là ? Je n'en ressentais pas vraiment le vide, je m'étonnais seulement de ne pouvoir distinguer la veille du lendemain. Simplement parce que j'étais complètement accaparée, englobée par cette vie-là. Et que le vent effaçait les traces de mes pas avant même que j'aie pu les voir. Dans ces moments-là, j'allais à la salle de bains et je me regardais dans la glace. Je fixais mon visage, comme un simple objet. Et celui-ci se séparait peu à peu de moi. Il devenait une pure chose, qui existait là, en même temps que moi. C'est ça la réalité, me disais-je alors. Les traces de pas qu'on laisse, tout ça, qui s'en soucie ? Moi aussi je coexiste comme ça avec la réalité, et c'est le plus important'.
Un bien joli cadeau ce livre dont certains passages semblent résonner comme un écho en moi.
Belle journée à tous ;-)

lo a dit…

et de résonner à raisonner, il n'y a qu'un pas n'est ce pas ?
Allez j'me sauve...

lo a dit…

Tiens, j'ai perdu mon ange (?)
J'suis déc(h)ue.
(signé (ex) Dragonfly)

Pao a dit…

Merci d'évoquer ce que vous inspire ce poème de Machado... Je ne connais pas les deux livres cités, je vais de ce pas (!) m'y intéresser de plus près....

Pour continuer à parler de ce chemin, on m’a rapporté de Cuba les premiers mots d’un poème d’Heriberto, cubain, gardien de parking le jour, poète la nuit, qui disaient :
"Pinta el camino y anda por el"

Oui, le peindre ce chemin en prenant soin des couleurs…
bisous
Pao

PS: ton ange n'est pas perdu, Lolibellule,il s'est juste transformé...

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