C’est en découvrant récemment une vidéo incroyable (que l’on peut voir en cliquant ici) qui nous raconte en 2 minutes l’histoire de l’humanité avec ses beautés et ses tragédies, et peut-être aussi en entendant la nouvelle de la mort de Neil Armstrong, que les souvenirs d’une petite fille ébahie devant ces images lunaires et irréelles sont remontés à la surface.
M’est alors revenue en
mémoire une magnifique chanson de Francesco De Gregori, autre grand cantautore italien et ami de Lucio Dalla.
"La storia siamo noi".
"La storia siamo noi".
Oui, l’histoire, c’est nous…
Album
: Schacchi e Tarocchi (1985)
La storia siamo noi, nessuno si senta offeso
L'histoire, c'est nous, que personne ne se sente offensé
Siamo noi questo prato di aghi sotto il cielo
L'histoire, c'est nous, que personne ne se sente offensé
Siamo noi questo prato di aghi sotto il cielo
Nous sommes ce champ d'aiguilles sous le ciel
La storia siamo noi, attenzione, nessuno si senta escluso
L'histoire, c'est nous, attention, que personne ne se sente
exclu
La storia siamo noi, siamo noi queste onde nel mare
L'histoire, c'est nous, nous sommes ces vagues sur la mer
Questo rumore che rompe il silenzio
Ce bruit qui rompt le silence
Questo silenzio così duro da raccontare
Ce silence si dur à raconter
E poi ti dicono : "Tutti sono uguali, tutti rubano
alla stessa maniera"
Et puis, ils te disent : "Tous sont égaux, tous volent de
la même façon"
Ma è solo un modo per convincerti
Mais c'est seulement une manière pour te convaincre
A restare chiuso dentro casa quando viene la sera
De rester enfermé chez toi quand vient le soir
Però la storia non si ferma davvero davanti a un portone
Pourtant, l'histoire ne s'arrête pas vraiment devant un portail
La storia entra dentro le stanze e le brucia
L'histoire entre dans les pièces et elle les brûle
La storia dà torto o dà ragione
L’histoire donne tort ou raison
La storia siamo noi, siamo noi che scriviamo le lettere
L'histoire, c'est nous, c'est nous qui en écrivons les lettres
Siamo noi che abbiamo tutto da vincere o tutto da perdere
C'est nous qui avons tout à gagner ou tout à perdre
E poi la gente (perchè è la gente che fà la storia)
Et puis, les gens (car ce sont les gens qui font l'histoire)
Quando si tratta di scegliere e di andare
Quand il s'agit de choisir et d'y aller
Te la ritrovi tutta con gli occhi aperti
Tu les retrouves tous avec leurs yeux ouverts
Che sanno benissimo cosa fare
Qui savent très bien quoi faire
Quelli che hanno letto milioni di libri
Ceux qui ont lu des millions de livres
E quelli che non sanno nemmeno parlare
Et ceux qui ne savent même pas parler
Ed è per questo che la storia dà i brividi
Et c'est pour cela que l'histoire donne des frissons
Perchè nessuno la può cambiare
Parce que personne ne peut la changer
La storia siamo noi, siamo noi padri e figli
L'histoire, c'est nous, nous sommes pères et fils
Siamo noi, "Bella Ciao", che partiamo
C'est nous, "Bella Ciao", qui partons
La storia non ha nascondigli
L'histoire n'a pas de cachettes
La storia non passa la mano
L'histoire ne passe pas la main
La storia siamo noi
L'histoire, c'est nous
Siamo noi questo piatto di grano
Nous sommes ce plat de grains
Et puis, de manière plus personnelle, une autre chanson fait
partie de mon histoire à moi. Elle a été créée par Gualtiero Bertelli en
1977 et reprise de façon divine par Francesco De Gregori et Giovanna Marini en
2002 (album Il fischio del vapore).
La particularité de cette très belle chanson d’amour sur fond
politique est qu’elle retrace un peu l’histoire des miens et qu'en plus, elle est
chantée en dialecte vénitien, le dialecte de mes parents, la langue de mes racines, de là d'où je viens, que je parle un peu et comprends très bien.
Alors même si, comme le chante Maxime Leforestier, "être né
quelque part c’est toujours un hasard" et "qu’on ne choisit pas ses parents ni sa
famille", je bénis le hasard et tous les mystères de la vie de m’avoir fait
naître dans cette famille là que je ne voudrais échanger pour rien au monde…
Oui, l’histoire, c’est nous…
A mes parents, ma sœur et mon frère
"Nina ti te ricordi" (Nina, tu te souviens)