"Voilà c’est fini…
La foule nous emporte chacun de notre côté
C´est fini... hum, c'est fini"
Oui, Jean-Louis, la 37ème
édition du Paléo festival se termine et c’est à chaque fois avec le même petit
pincement au cœur que je quitte ce lieu magique, les différentes scènes et le
village du monde qui cette année nous emmenait goûter aux saveurs musicales, culturelles et culinaires du Moyen-Orient.
J’y ai passé 4 soirées et je vais juste évoquer les moments les plus
intenses, ceux inattendus ou alors ceux attendus mais un peu décevants pour moi pendant ce
festival.
Hubert-Félix
Thiéfaine sur la grande scène.
Soleil et chaleur sont au rendez-vous pour ce premier concert du Paléo et ce fut un moment merveilleux passé avec H.-F. Thiéfaine que je n’avais plus revu depuis de nombreuses
années.
Il a fait la part belle à son nouvel album Suppléments de Mensonge avec entre autres la poignante "Ruelle des Morts" mais n’a pas oublié ses anciennes chansons que tout le public a repris avec lui (et moi aussi), "Loreleï", "Les dingues et les paumés", "Soleil cherche futur", "La
fille du coupeur de joint", entre autres. Thiéfaine est entouré de très bons
musiciens et de l’excellent guitariste Alice Botté, qui a travaillé notamment
avec Bashung, Higelin, Christophe et Daniel Darc…
Très bon début
de festival avec ce concert.
Camille
sous le chapiteau.
Unique et touchante Camille, pieds nus, robe
blanche, elle joue avec sa voix, ses mains, ses pieds, tout son corps et son cœur et nous
invite à voyager dans son univers qui ne ressemble à aucun autre. Elle est surprenante, tantôt facétieuse et soudain si émouvante. Elle a perdu son père il y a quelques jours et a tenu à faire ce concert en son honneur.
Je pense que j’irai la revoir dans une salle pour encore mieux m’imprégner de son univers qui me plaît bien.
Elle terminera son set par une reprise incroyable de Michael Jackson, Wanna be startin' somethin', pas filmée malheureusement mais on peut la voir ici dans une récente émission de Taratata, c'est exactement la Camille que j'ai vue sous le chapiteau de Paléo.
Manu
Chao sur la grande scène pour clôturer cette soirée du mardi.
Que dire de plus, Manu Chao ne me surprend
plus, je l’ai vu plusieurs fois et à chaque fois son énergie et sa bonne humeur
créent une ambiance plutôt sympathique dans le public, mais le petit bémol
c’est qu’en live, il enchaîne les morceaux toujours de la même façon, si bien
qu’on a presque l’impression qu’il joue le même titre pendant une heure et
demi. Par contre, cerise sur le gâteau, ma petite nièce était là, pour la
première fois à Paléo, et ça a été un grand bonheur que de la regarder et de
voir ses yeux briller de mille feux.
Dionysos
sur la grande scène.
Mercredi, les festivités commencent avec un Mathias Malzieu comme a son habitude déchainé et drôle, se
jetant dans le public, invitant les gens à monter sur scène pour danser avec
lui sur le titre phare de son dernier album Cloudman... Mon nom est Tom Hématome Cloudman. Bref, un
concert énergique et explosif que j’ai dû quitter car Dominique A m’attendait…
Dominique
A sous le chapiteau.
Celui qu’on compare pourtant à Bashung n’a pas réussi à m’emmener dans son
monde. Les textes sont beaux, les arrangements musicaux sont bons, Dominique
A est plutôt souriant et chaleureux (contrairement à ce que j’avais lu) mais rien n’y a
fait, je n’ai pas réussi à entrer dans le concert, dommage…
The Cure
sur la grande scène pour terminer en apothéose cette soirée du mercredi.
J’appréhendais un peu de revoir Robert Smith, vieilli
et bouffi, j’avais un peu peur que cela tourne au pathétique. Et bien non, je
l’ai trouvé excellent, la voix est intacte, seuls son maquillage et sa
chevelure ont un peu vieilli… Les musiciens assurent et le groupe mythique a
peut-être pris quelques rides mais musicalement, ils sont toujours là,
sublimes. Le concert a duré presque 2 heures et restera l’un des moments les plus forts de ce Paléo pour moi. Merveilleux…
On peut voir quelques vidéos du concert en cliquant ici avec notamment la très belle "Lovesong"… et une interview intéressante que Robert Smith a accordée à la RTS en cliquant par ici. L’une de mes préférées, "A forest" n’a pas été filmée, dommage mais ils l’ont divinement jouée.
Jeudi
soir, Caravan Palace sont invités cette année sur la grande scène.
Ce n’est pas la première fois qu’ils
viennent à Paléo et je me souviens que le concert donné il y a deux ans avait eu un tel succès qu'il était impossible d'entrer sous le petit Club Tent. Ambiance électro-swing, ambiance joyeuse
et festive, ambiance soleil et vacances, excellent moment, bonne prestation.
Stephan
Eicher sur la grande scène.
Il est un peu chez lui à Paléo, avec son adorable accent suisse-allemand, son humour, sa façon
unique de rouler les rrrrrr et de remettre en arrière de la main ses mèches rebelles. Stephan Eicher nous a tous conquis.
Il a chanté quelques titres en allemand en suggérant avec beaucoup d'esprit à ceux que ça dérangeait d'aller se désaltérer aux bars proches de la scène pendant 10 minutes environ ;-) et bien sûr ses standards en français, notamment "Pas d’amis comme toi", en passant par "Rivière", "Des hauts et des bas", sans oublier ma préférée (merci Stephan), "Déjeuner en
paix". Très beau moment, Stephan Eicher est un être éminemment sympathique.
Sting
pour la fin de soirée, concert que j’attendais avec fébrilité.
Je n’avais plus revu Sting sur scène
depuis un concert acoustique au Montreux Jazz festival et la
tournée anniversaire avec Police il y a quelques années déjà. Et ce fut un
concert magnifique, de très bons musiciens, un violoniste incroyable, une superbe choriste et Sting en
T-shirt blanc, simple et généreux, beau et captivant. Des titres de son
répertoire comme "English man in New York", la merveilleuse "Shape of my heart", "Fields
of gold" et aussi quelques morceaux de Police of course, "Message in a bottle", "Doo doo
doo, da da da", "Every breath you take", sans oublier l’immense "Rooooooxane"…
Un très beau concert
qui restera un grand souvenir aussi, surtout grâce à la présence d'une petite
libellule venue du Nord qui n’a pas quitté la barrière près de la scène pour ne
pas en perdre une miette de ce concert pour lequel elle avait fait plusieurs
centaines de kilomètres pour être là.
Sting terminera au rappel par l’une de mes préférées de lui, la douce "Fragile".
Sting terminera au rappel par l’une de mes préférées de lui, la douce "Fragile".
Vendredi
soir, la pluie et ensuite le froid se sont invités à Paléo.
On ne voulait pas y croire mais la météo capricieuse est arrivée en invitée surprise et a un peu gâché les concerts sur la grande scène… Donc, dommage pour Imany, Rodrigo y Gabriela et Lenny Kravitz, mais on a un
peu écourté notre visite à cause d’abord de la pluie et ensuite du froid qui
s’est installé sur la plaine de l’Asse… Pour revenir à Lenny Kravitz, déjà vu plusieurs fois, il semblait donner un très bon concert, musicalement rien à dire, mais le melon de Kravitz tend parfois à être plutôt énorme et gâche un peu... Je crois que finalement je préfère écouter ses albums parce que j’aime beaucoup sa musique et je pense qu'on a bien fait de s'éloigner de la scène et d'aller manger une délicieuse soupe à l'oignon pour nous réchauffer.
Ibrahim
Maalouf au village du monde.
Et le grand coup de cœur de ce
festival fut le concert d’Ibrahim Maalouf sur la scène du Dôme, qui a été
époustouflant. Musicien venant du jazz, trompettiste de grand renom et pianiste, Ibrahim Maalouf
a travaillé avec de nombreux artistes, de Sting à Lhasa en passant par M,
Juliette Gréco ou Vincent Delerm. Je l’avais découvert l'an dernier où il avait été invité par Bruno Duval, batteur du collectif genevois Le Hope Project à venir jouer quelques morceaux sur scène avec eux et j’avais beaucoup aimé. Le concert de vendredi soir a été un bijou, rempli de chaleur et d'émotions. Je conseille d’écouter son dernier album, Diagnostic.
Deux très beaux moments parmi d'autres, le premier où Ibrahim Maalouf nous fait chanter sur un morceau dédié à sa fille "Lily", 2 ans et demi, qu'il reprendra aussi à la fin du concert avec nous, étonné de nous voir encore là alors que Lenny Kravitz a déjà commencé sur la grande scène !
Et la mélodie qu’il a composée en se baladant
dans les rues de "Beirut", lieu de ses origines. C'est bouleversant.
L’homme se lâche, la trompette gorgée d’émotion,
avec une sérénité poignante (Télérama)
Voilà, c’est fini…
J'ai malheureusement loupé le concert du Trio Joubran et celui d'Avishai Cohen...
Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
J'ai malheureusement loupé le concert du Trio Joubran et celui d'Avishai Cohen...
Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
La 37ème édition du Paléo festival s’achève, alors vive la 38ème édition !
Le site du Paléo festival où l'on peut trouver d'autres vidéos de concerts