Mais oui, bien sûr, il est important que pour continuer à parler de Bashung, je raconte mes deux derniers concerts pendant cette tournée magique de 2008, moments inoubliables qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire et dans mon âme.
Et puis, ces textes ont toute leur place ici, dans mes petites notes. Je les dépose tels qu'écrits à l'époque, je n'ai changé aucun mot.
Nyon, samedi 26 juillet 2008
Depuis un moment, il pleuvine sur Paléo…
21h, il pleut de plus en plus, on sort les pèlerines… Il y a plusieurs scènes à Paléo, pour patienter mon rendez-vous avec Bashung sous le chapiteau, je vois d’autres concerts, Olodum, bon… Kolo, bon…, Ours, bien…, Daho, bon, bon…
22h, je tiens plus, il faut que j’aille prendre ma place sous le chapiteau… J’arrive, c’est bondé…
Grâce à mon frère, on se faufile devant, on est serrés, mais entourés de gens sympas, vraiment.
Dehors, maintenant c’est le déluge – tonnerre, éclairs…
J’attends…
Enfin 22h45, les lumières s’éteignent, j’ai le cœur qui palpite très fort, d’abord les musiciens, puis il apparaît sobre, classe, majestueux. Ovation.
Et ça commence par "Comme un légo", "Je t’ai manqué" (ho oui), "Hier à Sousse", "Mes prisons", "Samuel Hall" (je sais pas pourquoi, j’adore !). Après je sais plus dans quel ordre c’est venu, me suis laissée emporter, c’était magnifique et tellement intense. "La nuit je mens", "Volontaire", "Vénus", "Je tuerai la pianiste", "Happe", "A perte de vue", "Fantaisie militaire", "Bombez"(le torse, bombez !), "Sur un trapèze", "Légère éclaircie", "Osez Joséphine". J’en oublie certainement, mais c’est pas grave.
Et puis déjà le 1er rappel, il revient avec la belle "Madame Rêve", puis "Vertige de l’amour" et "Malaxe"… repart et nous dit "Faites de beaux rêves". C’est sûr qu’on va en faire des beaux rêves, mais pas tout de suite, reste encore un peu.
2ème rappel, il revient avec la frissonnante "Angora", l’émotion est palpable sous le chapiteau et termine par "Nights in white satin", sublimissime. "I love you"… J’entends hurler dans la salle "moi aussi" et je m’entends hurler "nous aussi"… C’était tellement…
Voilà, il salue, la main sur le cœur, semble fatigué mais serein. Ovation. Il reste encore un peu et j’espère qu’il reçoit en retour tout cet amour qu’il nous a donné ce soir et qu’il m’a donné à moi depuis tant d’années déjà, je peux le dire depuis le début… Nous redit "faites de beaux rêves" et s’en va…
Les lumières se rallument, le chapiteau est toujours bondé, non, non, les gens n’étaient pas venus pour s’abriter parce qu’il ne pleut plus dehors, c’est bien pour lui que tout le monde était là…
Ouf, je repars dans la boue, la tête dans les étoiles. Ouf, rien n’a gâché cette incroyable soirée que je n’oublierai jamais. Merci, merci, merci Alain Bashung et bonne route à toi.
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